Un suremballage est un emballage jugé excessif car il ne remplit pas une condition ou une fonction jugée nécessaire.L’aspect marketing du suremballage est le plus souvent dénoncé. Il consiste à ajouter un emballage carton afin de faciliter l’identification visuelle de la marque par le consommateur et de jouer la carte de la différenciation vis à vis de la concurrence.En effet, l’emballage est la première vision que nous avons d’un produit et, hélas, pour beaucoup de consommateurs, l’esthétique d’un produit est souvent synonyme de qualité. Le choix du packaging est un des points d’honneur du marketing. Véritable atout de séduction, il permet d’innover dans des domaines où l’innovation n’est plus possible ! Cela est devenu possible en jouant sur l’utilisation que nous avons du produit plutôt que sur le produit en lui-même, par exemple en ajoutant un bec verseur, une poignée ou un verre doseur.
Tout d’abord, qui dit suremballage dit coût supplémentaire qui vient se répercuter directement sur le consommateur. Dans le secteur alimentaire, l’emballage représente, jusqu’à 20% du coût du produit fini. Pour les produits de luxe tels que les parfums, ce pourcentage peut même grimper à 65% ! Le consommateur se retrouve ainsi à payer un emballage qui l’importe peu et l’encombre bien souvent plus qu’autre chose. Du fait du coût de l’emballage plus élevé, les tarifs des produits proposés à la vente augmentent. Pour le consommateur qui l’achète, c’est un coût multiple : à l’achat, puis, par l’acte de tri non rémunéré, et, en s’acquittant de la taxe d’habitation de son logement indexée sur le prix d’achat de poubelles de tri de grande contenance, des camions de ramassage, du salaire des cantonniers, des usines de tri sélectif et de son personnel et de la maintenance de toute cette filière. Le suremballage à également un coût environnemental non négligeable. Des matières premières et de l’énergie sont consommées, ainsi que des émissions de gaz à effet de serre, pour le recycler ou le traiter, sont les conséquences du suremballage, ce qui tend à accentuer la pollution environnementale. L’ampleur des infrastructures de tri sélectif est proportionnelle au volume de suremballage existant. Ces moyens mis en place induisent une pollution environnementale non négligeable. Le suremballage induit également des dépenses supplémentaires puisqu’il donne lieu à du recyclage de la matière, à de la valorisation organique, à du traitement thermique et du stockage. Quatre-vingt dix milliards d’emballages sont jetés chaque année par les Français, ce qui représente 25 % du poids de nos poubelles. En produisant des produits avec moins d’emballage, on peut réduire les déchets de 26 kg par personne et par an. Cent milliards d’emballages sont jetés chaque année par les Français, soit presque 5 millions de tonnes, composées de plastique (pour moitié), de cellophane, papier, carton, métal... Seule la moitié de ces emballages sera recyclée (52 %), entraînant un gâchis de matériaux et de ressources naturelles, la pollution de notre environnement et la contamination de la chaîne alimentaire.
Chaque consommateur peut agir à son échelle, faisant ainsi poids sur les distributeurs et fabricants qui devront adapter leurs méthodes de conditionnement aux nouvelles habitudes d’achat.Retenons que même si certains conditionnements permettent d’assurer une meilleure conservation l’aspect de l’emballage d’un produit ne garantit en rien sa qualité, que de ne pas subir le mensonge de l’étiquette (pensez aux « suggestion de présentation »…) permet d’éviter bien des pièges dans notre décision d’achat.Pour agir sur le suremballage on peut aussi favoriser l’achat des formats familiaux et éviter les portions individuelles, préférer les produits rechargeables et l’achat en vrac par exemple.
Il y a 3 types d’emballage pendant la vie d'un produit :
L’emballage de vente : Il est conçu afin de constituer le produit final destiné au consommateur dans sa plus petite unité. C’est le cas par exemple du pot de yaourt.
L’emballage secondaire : c’est celui qui regroupe un nombre d’articles définis. Il peut s’agir d’un pack destiné au consommateur ou destiné à la facilitation de l’approvisionnement des rayons.
L’emballage de transport : il a pour but de rendre la manutention possible en limitant les dommages durant le transport.
Nous pouvons définir le suremballage comme un procédé visant à améliorer l’impact visuel avec un emballage supplémentaire non nécessaire.
L’aspect marketing du suremballage est le plus souvent dénoncé. Il consiste à ajouter un emballage carton afin de faciliter l’identification visuelle de la marque par le consommateur.